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  • jean ferrat'nın 1964'de sözlerini yazıp bestelediği xx. yüzyılda "soykırım" (bkz: genocide) kelimesinin çıkış noktası üzerine şarkı. tüyler ürpertir. en can alıcı sözlerini ufaktan çeviriyorum..

    "yirmi kadardılar, yüz kadardılar, binlerceydiler,
    zayıf ve çıplak, zırhlı vagonlarda titriyordular,
    tutunmaya çalışan tırnaklarıyla geceyi delip geçiyorlardı,
    yirmi kadardılar, yüz kadardılar, binlerceydiler,
    kendilerini insan sanıyorlardı, aslında artık sadece rakamdılar,
    onlar için zarlar çoktan atılmıştı.. "

    "adları jean-pierre, natacha veya samuel'di,
    bazıları isa'ya, yehova'ya veya visnu'ya inanıyordu..
    bazıları inanmıyordu, ama inandıkları gökler ne farkeder,
    sadece diz çökmüş yaşamak istemiyorlardı.. "

    (jean ferrat'yı seviyorum, katledilen binlerce farklı dinden insana, inanmayanlara, özürlüye, homoseksüele ve farklı görüşten insana saygı bu..)

    sözlerin tümü:

    ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers,
    nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
    qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants,
    ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
    ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres:
    depuis longtemps leurs dés avaient été jetés.
    dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre,
    ils ne devaient jamais plus revoir un été

    la fuite monotone et sans hâte du temps,
    survivre encore un jour, une heure, obstinément
    combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
    qui n'en finissent pas de distiller l'espoir.
    ils s'appelaient jean-pierre, natacha ou samuel,
    certains priaient jésus, jéhovah ou vichnou,
    d'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel,
    ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.

    ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage;
    ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux?
    ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
    les veines de leurs bras soient devenus si bleues.
    les allemands guettaient du haut des miradors,
    la lune se taisait comme vous vous taisiez,
    en regardant au loin, en regardant dehors,
    votre chair était tendre à leurs chiens policiers.

    on me dit à présent que ces mots n'ont plus cours,
    qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour,
    que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire,
    et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare.
    mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter?
    l'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été,
    je twisterais les mots s'il fallait les twister,
    pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.

    vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
    nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés,
    qui déchiriez la nuit de vos ongles battants,
    vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.
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